Un radar marin est un instrument de navigation qui permet de détecter des objets autour (autres bateaux, côtes, obstacles, bouées, etc.) en émettant des ondes électromagnétiques et en captant les échos renvoyés par ces objets. Il sert donc à voir ce qui est invisible à l’œil nu, surtout dans la nuit, le brouillard, la pluie dense ou le manque de visibilité.
Quelques éléments clés :
Le radar émet des impulsions d’ondes (souvent micro‑ondes, fréquences autour de la bande X (~8‑12 GHz) pour beaucoup de radars marins) depuis une antenne tournante.
Ces ondes se propagent, rencontrent des objets, et sont partiellement réfléchies. L’écho revient vers le radar, et on mesure le temps entre émission et retour. Connaissant la vitesse de l’onde, on peut calculer la distance de la cible.
L’antenne tourne généralement à une vitesse fixe (ex : 24 tours/min) pour balayer à 360° autour du navire.
Le faisceau (beam) a une certaine largeur horizontale et verticale : la résolution dépend de cette largeur + de la distance. Plus le faisceau est étroit, meilleure est la capacité à distinguer deux objets proches.

L’antenne : souvent rotative, parfois dans un radôme ou une structure protégée. Selon sa taille et forme, elle influence la portée, la résolution et la sensibilité.
L’émetteur / récepteur : pour envoyer les impulsions et capter les échos.
L’écran (affichage, traceur) : pour visualiser les échos sous forme de points ou taches. Divers modes (par exemple MARPA — Mini Automatic Radar Plotting Aid) permettent de suivre automatiquement d’autres navires, d’alerter de collisions potentielles, etc.
Alimentation électrique, boîtier, système de traitement du signal.
Quelques usages typiques :
Navigation en visibilité réduite : brouillard, pluie, nuit. Permet de savoir où sont les côtes, les bouées, les navires.
Évitement de collision : détection d’autres navires, calcul de relèvements, distances, estimation de s’il y a risque de route de collision, etc.
Surveillance météorologique : certains radars peuvent repérer des averses, des précipitations, etc…
Recherche et sauvetage : détection de transpondeurs SART (Search and Rescue Transponder) pour localiser des embarcations ou personnes en détresse.
Observation de la vie marine / pêche : certains usages avancés permettent de repérer des oiseaux de mer, bancs de poissons ou objets flottants.
Quelques distinctions importantes :
Bande X : très courante, bonne résolution, idéale pour port, côte, objets proches.
Radars à état solide (solid-state) : plus compacts, consomment souvent moins, plus fiables, temps de chauffe rapide, etc…
Radome vs antenne poutre :
Le radôme est un boîtier protecteur entourant l’antenne, plus compact, protège contre les éléments, utile pour voiliers ou petites unités.
L’antenne poutre est plus grande, souvent plus puissante, meilleure portée et résolution à longue distance.
La portée maxi annoncée n’est pas toujours atteinte en conditions réelles : météo, hauteur de l’antenne, obstacles, état de la mer, interférences peuvent la réduire.
Risque pour la santé : les radars émettent des micro‑ondes. Il est important de respecter les marges de sécurité, notamment ne pas rester devant l’antenne quand elle fonctionne, éviter l’exposition directe aux yeux, etc…
Interprétation des échos : ce que voit le radar n’est pas une image fidèle de la réalité photographique. Forme, orientation, nature du matériau, distance, etc., influencent la visibilité de l’objet sur l’écran. Par exemple, un petit objet très proche peut paraître plus brillant qu’un gros lointain.
Les normes internationales (par exemple l’Organisation maritime internationale, IMO) recommandent des réglages et des tests pour que les transpondeurs SART soient correctement visibles sur les radars.
L’installation doit respecter certaines hauteurs, éviter d’interférer avec les personnes embarquées.
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